10 ème édition du Congrès d’ORL et de Pneumologie en parallèle avec la 5 ème édition du Congrès des Chirurgiens-Dentistes

L’île Maurice en un clin d’œil

Nom officiel : République de Maurice

Accession à l’indépendance le 12 mars 1968

Proclamation de la République le 12 mars 1992

Drapeau : rouge, bleu, jaune, vert

Devise : Stella Clavisque Maris Indici (L'étoile et la clé de l’Océan Indien)

Capitale : Port-Louis

Principaux centres urbains : Quatre-Bornes, Beau Bassin, Rose Hill, Vacoas, Phoenix, Curepipe, Flacq, Mahébourg

Chef de l’Etat : Prithvirajsing Roopun

Premier ministre : Pravind Jugnauth

Population : 1,2 million d’habitants

Langues : anglais (langue officielle), français, créole, langues indiennes, chinois

Monnaie : roupie mauricienne (Rs). Le taux de change varie depuis les derniers mois autour d’1 euro pour Rs 40.

Argent : distributeurs automatiques dans presque tous les villages. Les cartes Visa et Mastercard sont acceptées partout. Les cartes Diners Club et American Express surtout dans les hôtels. Les roupies ne peuvent être échangées dans aucun pays.

TVA : une taxe sur la valeur ajoutée de 15% majore les factures liées à l’achat de marchandises et de services.

Saisons : l’île étant située dans l’hémisphère Sud, l’été et l’hiver sont inversés par rapport aux saisons européennes.

Climat : saison des pluies et chaleurs plus fortes de novembre à avril avec des périodes cycloniques. Saison sèche de juin à septembre. Pensez à prendre un vêtement à manches longues, veste ou pull pour les soirées fraîches et les endroits climatisés, imperméable et parapluie.

Température : entre 28°C et 34°C en été (novembre à avril), entre 20°C et 30°C en hiver (juin à septembre).

Aéroport : l’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam, situé à Plaisance, (près de Mahébourg), à environ 50 km au Sud-est de Port-Louis, la capitale.

Conduite : à gauche

Voltage : 220 volts. Les prises ont trois fiches plates de type anglais.

Indicatif téléphonique : + 230

Décalage horaire : GMT + 4 heures

Constitution & système politique

La Constitution de l’île Maurice est calquée sur les principes fondateurs du modèle de Westminster appliqués en Grande-Bretagne.

Le système politique s’appuie sur une démocratie parlementaire. Le Président est le Chef de l’Etat mais tous les pouvoirs constitutionnels sont exercés par le Premier ministre et son gouvernement.

Population & ethnies

L’île Maurice est constituée d’une mosaïque de peuplement : indien, chinois, franco-mauricien, musulman et ilois.

Les Indiens sont les descendants des immigrants. Ils représentent plus de 60 % de la population mauricienne.

Les Sino-Mauriciens sont les descendants des immigrants chinois, arrivés pour l'essentiel de Canton pendant la deuxième moitié du XIXe siècle. Ils sont peu nombreux (environ 3 % de la population).

Les Franco-mauriciens sont les descendants des premiers colons blancs français. Ils représentent environ 1 % de la population.

Enfin, les musulmans et les Ilois sont également une composante essentielle de la population du pays en participant à son développement.

Economie & finance

L’économie mauricienne est fondée sur le tourisme, les services financiers, la production et l’exportation de sucre (la canne à sucre étant plantée sur 80 % environ de la surface cultivée), l’activité Textile/Habillement, enfin sur le secteur des nouvelles technologies de l’information et de la communication pour lequel le gouvernement investit massivement pour en faire le 5e pilier de son économie. En effet, les réformes de l'Union européenne concernant le marché sucrier ont freiné l'exportation mauricienne. Avec un PIB par habitant de 5 200 dollars US, le pays est classé par la Banque Mondiale parmi les pays à revenu intermédiaire.

Transports

L’état général du réseau routier demeure correct pour les routes principales.

Le permis de conduire français est accepté pour des séjours touristiques.

Les liaisons par autobus sont habituellement assurées entre 05h00 et 21h00.

Réseau de télécommunications

Le pays dispose d’infrastructures modernes et de qualité le propulsant dans ce secteur d’activités, parmi les états les plus efficients de la sous région et du continent africain. Internet à haut débit, téléphonie filaire, téléphonie mobile : les opérateurs locaux assurent une couverture complète du territoire et une gamme de produits adaptés aux besoins.

Médias

L’île Maurice dispose d'une presse libre et pluraliste, garantie par la Constitution. Ce droit d’expression s’exprime dans un cadre légal régit par les lois sur la diffamation, qui autorisent en cas de dérapages de poursuivre les journalistes en justice. La langue française est omniprésente dans le traitement et dans la diffusion de l’information.

Presse écrite

Aujourd'hui, une quinzaine de publications de toutes opinions politiques et religieuses sont diffusées auprès d’un lectorat qui ne cesse de croître.

Radio

La libéralisation des ondes au cours de l’année 2002 a permis de donner naissance à 3 radios privées, la radio publique complétant le paysage radiophonique local.

Télévision

Ce média est dominé par la télévision d'Etat, la Mauritius Broadcasting Corporation (MBC).

Santé

Avant le voyage

Vaccinations

Aucun vaccin obligatoire pour les voyageurs en provenance de pays européens.

Recommandées pour tous

Diphtérie, Hépatite A, Tétanos
Poliomyélite : seulement vaccination de base recommandée
Rougeole : immunité après vaccination ou suite à la maladie
Recommandées pour les groupes à risques
Fièvre typhoïde, Hépatite B

Non recommandées mais obligatoires dans certaines conditions

Fièvre jaune : vaccination obligatoire (pas pour les passagers en transit d'aéroport) si provenance dans les 10 jours d'une zone d'endémie (sauf si transit d'aéroport dans cette zone)
Paludisme : pas de cas, officiellement depuis 1998.
Chikungunya : zone à risque minime. Pas de médicament à amener avec soi. Prendre en considération les recommandations locales.
Il est conseillé de porter avec soi des médicaments utilisés régulièrement chez soi, pansements et solution désinfectante, comprimés contre la diarrhée.

Pendant le voyage

Protection contre les moustiques

Se protéger de jour : appliquer un insectifuge sur la peau découverte.
Se protéger de nuit : porter des vêtements longs et appliquer un insectifuge sur la peau découverte.

Alimentation

Nourriture : opter pour les aliments bien cuits, laver légumes et fruits. Faire attention aux salades crues, charcuteries, fruits de mer crus ou à peine cuits/grillés, mayonnaise, crèmes glacées, crèmes au beurre.
Eau : boire de l'eau minérale à fermeture intacte, de l'eau bouillie ou traitée (filtre ou agent chimique), pas de glaçon.

Hygiène

Ne pas se promener pieds nus.
Ne pas utiliser d'essuie-mains ayant déjà servis.

Soleil

Ne pas s'exposer au soleil de 11h00 à 15h00, porter un chapeau, des lunettes de soleil, appliquer un produit solaire d'indice élevé sur la peau.

Au retour du voyage

En cas d'apparition de maladie fiévreuse, de diarrhée ou autre symptôme, consulter votre médecin et lui mentionner votre voyage.

Quarantaine

Une autorisation du vétérinaire en chef du Ministère de l’Agriculture est nécessaire pour l’importation d’animaux qui doivent être accompagnés d’un certificat sanitaire délivré par le pays d’origine. L’introduction d’animaux doit être signalée au Service des Douanes à l’arrivée. Les chiens et les chats seront mis en quarantaine pendant six mois, les oiseaux et autres espèces pendant deux mois.

Savoir-vivre

Nudisme

Le nudisme et le monokini ne sont pas les bienvenues sur les plages publiques. Les hôtels de l'île n'acceptent pas le nudisme sur leur espace plage. Le monokini y est cependant toléré.

Pourboire

Le service est toujours compris dans le prix. Le pourboire reste à la discrétion du client.

Cuisine

En raison de la diversité des origines de ses habitants, la gastronomie mauricienne s’appuie sur de succulents mélanges de cuisines indiennes, chinoises, africaines et européennes.

L’oignon, l'ail, le piment et le gingembre restent les ingrédients les plus usités.

Le riz constitue l’aliment de base pour la majorité des plats.

Le rougaille, une sauce à base de tomates, d'oignons et d'ail, le cari massala, un mélange de safran, d’épices et de piment, les sauces (dites « dholls ») à base de grains secs comme les haricots et les lentilles, enfin les achards, conçus à partir de légumes crus macérés dans l’huile, accompagnent régulièrement poissons et viandes.

Poulet, bœuf et mouton sont les viandes les plus consommées. Concernant les poissons, les étals des marchands exhibent rouget, capitaine, sacré chien ou vieille rouge.

Côté boissons, rhum local, bières, vins français et sud africain vous seront proposés. Quant aux fruits de la passion, les ananas, les papayes, les pastèques, les mangues et les letchis, ils constituent les compagnons idéaux pour les fins de repas ou pour les en-cas exotiques.

Pour apprécier les traditions culinaires de cette île tropicale, vous pouvez tout en buvant un verre d’alouda, une boisson à base de lait, déguster un dholl puri, cette crêpe indienne constituée de grains sec écrasés.

Folklore

Les influences des civilisations orientales, africaines et occidentales se retrouvent dans le domaine festif. Le séga est l’élément fédérateur de la culture traditionnelle mauricienne. Il a l’originalité de combiner la musique et la danse.

Aux sons du ravanne (tambourin), du maravane (boîte à rythmes) et du triangle métallique, les instruments typiques de cette mélodie, les danseuses et danseurs, pieds nus, se déhanchent sensuellement. Ce mode d'expression a souvent été, dans le passé, perçu comme une danse érotique.

L'origine du mot Séga reste inconnue. Mauricienne, indienne, voire malgache, les historiens n’ont toujours pas tranché. Quoiqu’il en soit, ce moyen de communication doit sa naissance aux esclaves qui par l’utilisation d’un langage commun, le créole, pouvaient chanter leur peine, leur amour et leur espoir.

Mis à part le Séga, les communautés indiennes et chinoises se distraient autour de musiques et de danses traditionnelles où alternent élégance, virtuosité et incantation. Elles dévoilent le charme et le mystère de la culture orientale.

Langue

L'Ile Maurice recense officiellement près de 10 langues.

L'anglais est la langue officielle. L’Etat par son administration, et l'enseignement l’utilisent.

Le français suit juste après. Elle demeure incontestablement la langue des médias. Elle est, de fait, diffusée au plus grand nombre.

Cependant, le créole (« kréol ») reste la langue la plus répandue et parlée par la population locale.

Elle est née du brassage des populations esclaves entre elles, et de leur contact avec les colons qui avaient la nécessité de communiquer avec ces captifs. Au fil du temps, sa structure s'est enrichie. Elle a aujourd’hui délaissé son seul statut d'outil de compréhension. Son écriture et les règles fixées lui confèrent le statut de langue à part entière, étudiée à l’université.

Tout comme le français, le créole sert de trait d'union entre les ethnies. Elles sont donc les plus pratiquées.

En dépit de racines communes, le créole mauricien ou « morisyien », n'est pas obligatoirement compréhensible par un pratiquant du créole réunionnais. Cela s’explique par les apports du tamoul indien et du chinois dans le « morisyien », quasi inexistants dans le créole réunionnais.

Plusieurs langues d'origine indienne s’expriment également à Maurice. Cette multiplicité émane de la diversité des immigrants. On y trouve les langues dérivées du sanskrit (hindi, ourdou, bhodjpuri) et des communautés dravidiennes (tamoul, marathi, télégu). Les difficultés de communication entre les langues indiennes imposent régulièrement l’emploi du créole.

Quant à la minorité chinoise, elle s'exprime généralement en cantonnais, qui n'est principalement parlé qu'au sein de la famille.

Traditions/Religions

La ferveur des mauriciens pour la pratique religieuse se traduit par la multitude des lieux de culte disséminés à travers l’île. Ce sont temples, églises, mosquées, pagodes, ainsi que des autels au bord des routes, qui sont offerts aux regards des visiteurs.

En raison de la diversité de la population, chaque communauté célèbre sa ou ses fêtes religieuses.

L’hindouisme est à Maurice la religion la plus pratiquée avec 52 % d’adeptes parmi la population totale. Le christianisme avec 32 % et l’islam avec 16 % sont les deux autres religions les plus suivies. Le bouddhisme rassemble également des fidèles.

Religions et fêtes sont en fait imbriquées. Elles débordent parfois le cadre strict de la communauté concernée et peuvent se rapprocher du statut de fête officielle et nationale.

Fêtes hindoues

Maha Shivaratree

« La grande nuit de Shiva » demeure l’une des fêtes les plus populaires de l’île Maurice. Elle dure cinq jours pendant le mois de février. Elle s’achève par la grande nuit en l’honneur de Shiva, le Créateur.

Dans la préparation spirituelle de cette cérémonie, les hindous jeûnent pendant plus de quarante jours en ne consommant que légumes et fruits. Ils se consacrent à la prière en invoquant Shiva.

Selon la légende, apprenant que la mer contenait des perles, des démons auraient jeté du poison pour détruire la planète et récupérer ces précieux matériaux. Pour sauver l’humanité, le dieu Shiva aurait ingurgité le poison. Depuis, de l’eau sacrée serait versée sur ce dernier pour l’honorer de son acte de bravoure.

Aujourd’hui, quelques jours avant la fête, les dévots se rendent en pèlerinage au lac de Grand Bassin, dans lequel de l’eau du Gange aurait été versée, pour des prières à la gloire de Shiva. Ils y rapportent de l’eau sacrée que les prêtres répandront dans les temples le jour de la fête.

Au cours de leur marche, les pèlerins chantent, le « kanwar » (structure en bois recouverte de fleurs) sur les épaules. Pour la confection du « kanwar », des tiges de bambou sont utilisées. Les croyants y intègrent de la toile blanche, du papier en mousseline et des petits miroirs.

Après la célébration, le jeûne sera rompu et la consommation de chair notamment de poisson, autorisée.

Divali

« Rangée de lumière » en sanskrit, Divali demeure l’une des fêtes les plus importantes du calendrier hindou.

Elle illumine par des milliers de lampes durant une nuit de novembre l’île Maurice. Les croyants éclairent dans une ambiance festive leurs maisons et le voisinage. Des lampes en terre cuite complétées d’éclairages électriques seront allumées pour honorer la victoire du bien sur le mal.

Divali se prépare plusieurs jours à l’avance. Associée à l’arrivée de Lukshmi, divinité de la prospérité, cette manifestation est pour les fidèles le moment de préparer et de nettoyer leur résidence pour y accueillir avec tous les honneurs cette déesse. Des vêtements neufs seront portés le grand soir pour signifier la rupture avec le passé et le début d’une nouvelle ère. Des gâteaux, comme le typique « gâteau patate », petite galette préparée à base de patate douce, de farine, de sucre et de noix de coco râpée, seront préparés et distribués à son entourage. Car Divali reste surtout la fête du partage.

Deux légendes seraient associées à Divali. La première célèbrerait le retour du roi de Ayodhya Rama, de sa femme Sita et de son frère Lakshmana après quatorze années d’exil. Les habitants auraient allumé des lampes afin que les exilés puissent trouver leur chemin. La deuxième commémorerait la mort de Narakasura, un démon tué par Kishna.

Cavadee

Cette fête, qui émanerait d’une ancienne légende tamoule, est la plus surprenante et importante du calendrier tamoul. En hommage au dieu Muruga, Thaipoosam Cavadee est célébrée en janvier/février après dix jours de jeûne et de prières. Les croyants entreprennent un pèlerinage le jour de la cérémonie en se dirigeant vers les temples.

Le « cavadee » est une perche, ornée de feuilles, de fleurs et d’images saintes. Les fidèles le portent en hommage à Muruga. Ils se transpercent aussi certaines parties du corps, notamment les joues, le dos et le torse, avec de fines aiguilles. En cette période sacrée, le dévot se débarrasse des sentiments comme la haine, l’orgueil et la cupidité. Le jour de la fête, il s’immerge dans un bain purificateur avant de s’insérer dans une procession pour honorer Muruga à travers des offrandes (noix de coco, fruits et lait).

Ganesh Chaturthi

Les hindous et plus particulièrement la communauté marathi célèbrent le Ganesh Chaturthi, qui commémore la naissance du dieu Ganesh et le début d’une ère nouvelle. Ganesh est le fils aîné de Shiva et de Parvati. Ce dieu à la tête d’éléphant symbolise l’intelligence. A l’occasion de cette cérémonie se déroulant en août/septembre, les fidèles se préparent un mois à l’avance par un jeûne et des chants religieux quotidiens. Le jour de la fête, les dévots emmènent les statues de Ganesh montées sur des socles en bois jusqu’au bord de la mer, d’un lac ou d’une rivière.

Fêtes chrétiennes

La fête du Bienheureux Père Laval

Le 9 septembre, jour anniversaire du Père Laval, la communauté chrétienne afflue vers son tombeau situé à Sainte Croix. Prêtre d'origine française du 18e siècle, Jacques Désiré Laval était le protecteur de la communauté d'esclaves. Béatifié le 29 avril 1979 à Rome par Jean-Paul II, il est devenu symbole d'amour et de compassion.

Noël, Pâques, la Toussaint

Ces traditionnels événements religieux sont célébrés avec des us et coutumes proches de ceux pratiqués en Europe.

Fêtes musulmanes

Eid-Ul-Fitr

Cette fête marque la fin du carême durant le mois sacré du Ramadan. Les croyants de foi musulmane la célèbrent en famille où repas et gâteaux sont partagés et par des prières à la Mosquée.

Id-Ul-Adha

Egalement appelée « Tabaski », cette fête marque le sacrifice du Prophète Abraham. Elle se déroule pendant le pèlerinage des musulmans à La Mecque. Une distribution de morceaux de moutons et de bœufs sera accomplie durant cette célébration.

Fêtes chinoises

La fête du Printemps

Cette célébration est la plus solennelle pour les sino-mauriciens. Elle célèbre le Nouvel an chinois. Dîner en famille, gâteaux de cire, prières à la Pagode, danse du dragon et pétards la singularise.

La fête des Lanternes

Cette cérémonie nocturne marque la fin des festivités de la fête du Printemps, commencé deux semaines auparavant.

Histoire

Ce serait dès le Moyen-âge que d’anciens navigateurs arabes eurent connaissance de l’existence de l'île Maurice. Elle demeurera toutefois déserte jusqu'au XVIe siècle, où le navigateur portugais Pedro Mascarenas prit possession de cet éden en 1505. Elle fut par la suite occupée par les hollandais (1598 - 1710), qui la baptisèrent Maurice en l’honneur de leur Prince Maurice de Nassau. En 1710, elle passe sous le contrôle de la France et est renommée Isle de France. Sa position clé sur la route des Indes en fait un enjeu stratégique. Inquiet de cette présence française qui pouvait faire peser une menace sur son empire et sa présence en Inde, les Anglais essaient de la conquérir. Ils seront repoussés lors de la bataille de Grand-Port. Cette lutte épique restera dans l’histoire comme l'unique victoire des forces navales napoléoniennes. Elle figure depuis au fronton de l'Arc de Triomphe de Paris. L'île sera finalement cédée aux Anglais en 1810 et officiellement rattachée à l'empire britannique en 1814 par le Traité de Paris. Elle retrouve à partir de cet accord son nom initial. Suite à l'abolition de l'esclavage en 1835 et à l'appel d’une main d'oeuvre indienne dynamique, l'occupation britannique sera marquée par un essor économique. Les colons anglais s’appuyèrent en parallèle sur les traditions françaises et les lois déjà existantes dans le pays. Ce choix explique aujourd'hui encore la vigueur de la langue française au sein des conversations de la population locale. L’année 1947 marque le début du processus d'indépendance, avec la suppression du suffrage censitaire qui débouche sur la démocratisation du scrutin ouvert désormais à tous les Mauriciens sachant signer. En septembre 1965, la Conférence Constitutionnelle de Londres accorde son indépendance à l'île Maurice, en reconnaissant la souveraineté du gouvernement du leader de l’époque, Sir Seewoosagur Ramgoolam. L'indépendance sera officiellement proclamée le 12 mars 1968. En 1992, l'île Maurice devient une République. Elle reprend alors pour devise « Stella Clavisque Maris Indici » : L'étoile et la clé de l’Océan Indien.

L’île Rodrigues en un clin d’œil

Accession à l’autonomie au mois d’octobre 2002

Chef-lieu : Port-Mathurin

Population : 38.000 habitants

Langues : anglais (langue officielle), français (présence dans les médias), créole (langue maternelle parlée par la quasi-totalité de la population)

Monnaie : roupie mauricienne (Rs). Le taux de change varie depuis les derniers mois autour d’1 euro pour Rs 40.

Argent : il est conseillé d’avoir des espèces avec soi. En effet, seules les banques garantissent le change de devises étrangères. Quelques guichets automatiques (Port-Mathurin, La Ferme) existent.

Saisons : l’île étant située dans l’hémisphère Sud, l’été et l’hiver sont inversés par rapport aux saisons européennes.

Climat : chaleurs plus fortes de novembre à avril avec des périodes cycloniques. Saison sèche de juin à septembre. A noter que le climat de Rodrigues est plus sec et plus chaud que celui de l'île Maurice. De plus, nourrie par des vents réguliers de sud-est, l'île fait face à une pluviométrie plus faible qui provoque des périodes de sécheresse.

Température : entre 28°C et 34°C en été (novembre à avril), entre 20°C et 30°C en hiver (juin à septembre).

Aéroport : l’aéroport de Plaine Corail, au sud-ouest de Port-Mathurin, le chef-lieu.

Conduite : à gauche

Indicatif téléphonique : + 230

Décalage horaire : GMT + 4 heures

Population & ethnies

La population de Rodrigues est à majorité créole. Elle descend d’esclaves malgaches et africains. La minorité métisse (descendant des premiers colons européens), quelques chinois et de rares indiens « mauriciens » complètent cette mosaïque de peuplement.

Economie & finance

L’économie de Rodrigues repose essentiellement sur l’agriculture, l’élevage et la pêche. L’agriculture se singularise par la culture du maïs, de la patate douce, du manioc, des haricots rouges, des oignons et de l’ail. L’élevage de bétail, moutons, porcs, cabris et poules permet de subvenir aux besoins du marché local. Le secteur manufacturier se limite à la boulangerie, à l’artisanat et aux travaux de transformation du métal et du bois. Enfin, le tourisme tend aujourd’hui à se développer.

Transports

L’état général du réseau routier demeure correct pour les routes principales.

Réseau de télécommunications

Rodrigues dispose de plusieurs cabines téléphoniques dans les principaux villages. La téléphonie mobile est également opérationnelle.

Visites/Loisirs

Port Mathurin :

Située au nord de Rodrigues, cette localité est le chef lieu de l’île et se positionne comme la capitale économique et administrative de cette contrée. Elle abrite en particulier le seul port de la région. Le siège de l’Assemblée Régionale s’y trouve également. Le samedi matin, les commerçants l’accaparent et donnent rendez-vous aux habitants pour le grand marché ou s’échangent légumes, produits locaux et artisanaux.

La caverne patate :

Cette grotte souterraine longue de près d’1 km, descend jusqu’à 25 m sous terre. Elle est parée de stalagmites et de stalactites aux formes originales et inattendues. Ce site est un passage obligé pour les curieux qui longent la partie sud de l’île.

La route de Port sud-est :

Cette route aux 52 virages offre une vue panoramique mémorable des teintes turquoises du lagon et de l’écume des vagues qui se brisent sur le récif corallien. Les îlots et la passe du sud se démarquent admirablement de cette splendide vision.

Le littoral est :

Se sont criques, plages et anses qui se succèdent sur cette côte, en dévoilant des décors de cartes postales. Elles demeurent isolées du monde, l’accès étant concevable seulement par les voies pédestres et maritimes. Trou d’Argent, par sa parcelle de sable naturel, ses deux superbes falaises qui l’entourent, et son plan d’eau d’une transparence éclatante qui lui fait face, se classe parmi les criques les plus illustres et les plus prisées.

Mont Limon :

Quelques minutes suffisent pour parcourir ses 398 m. La récompense de cette ascension est une vue majestueuse de la silhouette sauvage du territoire rodriguais.

La cathédrale Sacré Coeur de Saint Gabriel :

Construite en 1939, son gabarit de pierre impressionne par ses dimensions, avec en particulier une nef de 50 m de long sur 19 m de large.

Les îlots du lagon :

L’île aux Cocos, étendue de sable blanc vêtue de filaos, reste la plus courtisée. Cette réserve naturelle, véritable refuge d’oiseaux, diffuse un parfum de solennité absolue. L’île Hermitage, l’île Catherine, ou l’île aux Chats sont d’autres curiosités à découvrir pour s’imprégner de cette sensation d’intemporalité, qui singularise parfaitement Rodrigues l’authentique.

Cuisine

Rougaille de saucisse créole, salade de papaye, tourte : les gourmets se délecteront de plats typiques aux saveurs exotiques. Les repas sont régulièrement accompagnés de maïs et de haricots rouges. Le miel, les piments confits et les limons sont souvent utilisés pour agrémenter les spécialités locales.

Folklore

Le séga, mais aussi l’accordéon, apportent aux célébrations la musicalité essentielle dans la réussite de ces réjouissances.

Traditions

L’artisanat (vannerie, fabrication de chapeaux, conserveries de piments ou limons) représente une activité économique majeure pour environ 3 000 habitants. La pêche est une autre facette singulière et importante de l’île. Différentes techniques sont utilisées : la pêche à la Senne, aux casiers ou à « l’ourite » (le poulpe).

Religions

La religion catholique demeure la plus pratiquée. Son influence auprès de la population, dans son quotidien, est réelle. Avec la famille et le respect des traditions, c’est l’un des piliers de la vie des autochtones. L’hindouisme, l’islam et le bouddhisme ont aussi leurs adeptes.

Histoire

C’est le navigateur portugais Don Diego Rodriguez qui aurait baptisé en 1528 cette île. Sa découverte par les marins Arabes daterait toutefois autour du Xe siècle. Hollandais, Français, puis Anglais prirent tour à tour possession de cette terre. L’île se peupla rapidement sous la domination anglaise, passant de 300 à 3 000 habitants à la fin du XIXe siècle. Rodrigues joua pendant cette période le rôle de “grenier de l’île Maurice”. A l’indépendance de cette dernière en 1968, l’île intégra le territoire mauricien. En 2002, Rodrigues accéda à l’autonomie.

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